Projets en cours

Des pratiques aux discours sur la « dé-transition » : pour une compréhension trans-affirmative des phénomènes de transitions de genre discontinuées chez les jeunes avec des parcours trans et de genre non binaire

Mélanie Millette Département de communication sociale et publique

Annie Pullen Sansfaçon* (Université de Montréal, chercheure principale), avec Mélanie Millette et Olivier Turbide (Département de communication sociale et publique), Denise Medico (Département de sexologie) et Alexandre Baril (Université d’Ottawa)

Depuis une dizaine d’années, nous entendons parler de jeunes personnes qui s’auto-affirment « trans », c’est-à-dire des personnes dont le genre ne correspond pas à celui assigné à la naissance. Afin de vivre conformément à leur identité de genre, certains jeunes effectuent une transition légale, sociale ou médicale.

Si la plupart semblent poursuivre ces transitions, une petite portion dit avoir ou vouloir « dé-transitionner » ou discontinuer les transitions amorcées. Ce phénomène, bien que très peu documenté dans la recherche scientifique, est largement relayé dans les médias sociaux, les blogues et les articles de presse.

Ce projet a pour but de comprendre les discours autour de la discontinuation des transitions de genre chez les jeunes, parfois aussi appelé « désistance » ou « détransition » afin de mieux définir cette notion. L’objectif est de brosser un portrait de la situation à partir d’une multitude de perspectives, soit celle des jeunes personnes elles-mêmes, celle des professionnels.les travaillant en santé trans et celle véhiculée dans les médias.

Ancrée dans une approche trans affirmative fluide et intersectionnelle, l’étude propose un regard nouveau sur la notion de désistance en prenant en compte l’aspect dynamique et fluide du processus d'affirmation de genre ainsi que les multiples facteurs d’oppression qui peuvent s’imbriquer et interagir avec l’expérience des jeunes trans.

La professeure Mélanie Millette dirige le volet sur les discours médiatiques, accompagnée par le professeur Olivier Turbide. Leurs deux terrains principaux d’enquête sont la presse internationale et Twitter (maintenant X), où ils ont constitué deux corpus de l’ensemble des publications sur la détransition de juin 2017 à décembre 2020. Deux articles sont actuellement en voie d’être publiés et ils ont pu présenter les résultats à plusieurs reprises dans des conférences sur invitation ainsi que dans des colloques avec comité de sélection.

CRSH Savoir, 2020-2024

*Annie Pullen-Sanfaçon  est titulaire de la Chaire de recherche du Canada RePaRe (Recherche partenariale et Empowerment des Jeunes vulnérabilisés) et spécialiste reconnue internationalement sur les questions liées au bien-être des jeunes trans et non-binaires

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