Les nouveaux services d’intermédiation numérique et les transformations du secteur audiovisuel au Canada et au Québec
Éric George, avec Michel Sénécal (Téluq), Anouk Bélanger (Département de communication sociale et publique) et Arnaud Anciaux (ULaval)
Dans un contexte marqué par la numérisation généralisée des processus de création, de production, de distribution et de réception des produits audiovisuels, par la libéralisation des législations et des règlementations, par la financiarisation et la globalisation des économies et par l’essor de nouvelles pratiques culturelles, les industries canadiennes et québécoises du cinéma et de la télévision sont confrontées à l’apparition de nouveaux services d’intermédiation. Souvent mises en place par des industries de la communication, ces plateformes numériques, à l’instar de Netflix, proposent des formes inédites d’intermédiation qui s’ajoutent à celles des diffuseurs et des distributeurs « traditionnels ». Ces nouveaux services comptent souvent sur des capacités financières bien supérieures à celles des industries culturelles locales pour obtenir l’exclusivité des droits de diffusion sur les œuvres. Ils n’ont pas ou peu de charges fiscales à payer ni de cadre règlementaire spécifique à suivre. Dans ce contexte, notre projet vise :
- à comprendre les places et les rôles assurés par les nouveaux services d’intermédiation dans le secteur de l’audiovisuel;
- à identifier d’éventuelles analogies entre les transformations potentielles actuelles et celles survenues antérieurement afin d’évaluer dans quelle mesure la situation présente est inédite ou correspond à des défis plus anciens;
- et à éprouver la pertinence scientifique des notions de filière et de modèle dans l’analyse des transformations du secteur et à attester l’apport de la perspective du « temps long » dans celle-ci.
CRSH Savoir, 2017-2021